Autour de Alfredo Gangotena

1904-1944

08 avril 2015 à 17h

Présentation du livre Sous le figuier de Port-Cros, Lettres à Gangotena, Nouvelles éditions Jean-Michel Place, octobre 2014.

  • En compagnie de Marie Laure de Folin, petite-fille de Jules Supervielle, José-Maria Jiménez-Alfaro, petit-neveu d’Alfredo Gangotena, Georges Sebbag, écrivain et philosophe, Rafael Tobar, spécialiste équatorien de Gangotena.
  • et en présence de Madame Monna-Claire Mouradian Gangotena, nièce d’Alfredo Gangotena
 

Né en Équateur mais écrivant en français, Alfredo Gangotena (1904-1944) est un poète hors du commun. Sa poésie sombre et mystique, fracassée et lyrique fait d’autant plus sensation qu’il a tout juste vingt ans. Comme en témoignent les lettres que Jules Supervielle, Henri Michaux, Max Jacob, Pierre Morhange, Jean Cocteau ou Jacques Viot lui adressent, il y a comme une stupéfaction devant ce jeune homme éruptif interpellant Jésus et les dieux antiques, devant cet ange fragile fourvoyé dans le cosmos. Le mystère de celui qui fut le compagnon de Michaux durant son voyage en Équateur plane encore. Un mystère en partie levé par cette correspondance. On y décèle cette invitation formulée par Supervielle : Dans le jardin de Port-Cros / Sous le figuier qui connaît Michaux et sous lequel / Nous te fîmes venir depuis par les chemins de l’esprit. On y découvre un amour sublime entre Gangotena et Marie Lalou avec qui il aura uniquement des relations postales. Le 5 janvier 1925, Max Jacob écrit à Gangotena : « Vos vers sont royaux, loyaux, joyaux ! Vastes, astres, piastres, pilastres et Zoroastre, fastes, chastes, aristocrates, acrobates, Goliath, amphithéâtres et opiniâtres. » Il est encore temps de pénétrer dans le royaume tragique de Gangotena.