Psychanalyse

Seminario latino de París

L'Envers de Paris

08 déc 2021 à 21h

L'inconscient, aujourd'hui ?

Interventions : Adriana Campos, Flavia Hofstetter,  Marlith Pachao et Nayahra Reis. Responsable du cycle : Patrick Almeida

Le Seminario Latino de Paris, vecteur de L’Envers de Paris, propose un cycle d’étude et de travail, en français et en espagnol, autour de la problématique de « L’inconscient, aujourd’hui ? » – tenant en compte la question de la place du discours psychanalytique dans le monde contemporain où ce qui prime c’est la revendication de l’autodétermination du sujet, réduit à l’empire de l’Un-dividualisme, avatar de la revendication identitaire (1) dans son « effet de ségrégation ». Ceci c’est une variante du mythe de l’identité totale (2) de l’individu qui se veut transparent à soi-même, et qui refuse tout questionnement concernant la fixité de son identité – renvoyant le sujet à l’effacement parfois radical de son inconscient, en tant qu’opérateur du trait de dissemblance de ce qui n’est pas épuisé dans le registre de l’identification. Le désir de donner suite à notre travail de réflexion et d’élaboration à partir des apports de Jacques-Alain Miller s’inscrit comme un effort continu de lecture et d’interprétation analytique de la subjectivité de notre époque.

Lors de cette séance l’accent sera mis sur l’exigence contemporaine d’écoute de la parole de celui qui ne veut pas être dérangé dans ses certitudes de son être – ne laissant ainsi aucune place au questionnement de son vécu et de son ressenti intime. Quelle place dans le monde contemporain pour ce qui fait trou, béance, voire discontinuité au discours du maître et aux certitudes narcissiques de l’identité ? Face au triomphe de la passion narcissique au « Je ressens, donc je suis », comment l’acte analytique opère, aujourd’hui, dans sa lecture du savoir insu de l’inconscient du sujet et les modes de satisfaction mortifères de l'être parlant contemporain ?

1- Leguil, Clotilde. « Je », une traversée des identités, Paris, PUF, 2018, p. 23. 2- Ibid., p. 121.