L’essor des progressismes, pendant une décennie, se voit contré par une offensive conservatrice sous la forme de coups militaires (Honduras), judiciaires (Brésil, Paraguay), de destitutions (Pérou), d’obstruction juridique (Guatemala). Tandis qu’au Nicaragua, les reculs démocratiques résultent de la confiscation du pouvoir par un régime autoritaire, au Salvador et en Argentine, ils ont été validés par les urnes. Ailleurs, l’aspiration à plus de démocratie et de justice sociale est freinée par des élans réactionnaires émanant d’élites craignant pour leurs intérêts (Colombie) mais aussi portés par des couches populaires (Chili, Brésil). Dans tous les cas, autoritarisme et conservatisme affichent une préférence pour le néolibéralisme, l’extractivisme et le militarisme, qui prétendent s’imposer au mépris des droits, des libertés et de l’environnement.

Cette conférence s’inscrit dans sillage du N°154-155 de FALMAG consacré aux offensives réactionnaires et aux résistances populaires. ​