Arts

Mémoires d'un fleuve : Un dialogue intérieur avec l’Amazonie

Ismael Mundaray

07 déc 2022 à 19h

Rencontre avec Ismael Mundaray, en compagnie de l’écrivain et critique d’art Jean-Louis Poitevin et du philosophe et psychanalyste Alexandre Alaric.

Depuis près de 40 ans, le peintre vénézuélien Ismael Mundaray développe un travail unique marqué par son enfance passée près du fleuve Orénoque et des communautés indigènes. L’exposition Mémoires d’un fleuve (Space Meyer Zafra, Paris) vient de présenter un pan de son projet Amazonie, débuté en 2018. 

 

Comme l’indique Bélgica Rodríguez – chercheure et critique d’arts visuels – les paysages de Ismael Mundaray se rapprochent des grands maîtres de l’art abstrait et de l’art cinétique. Ils incarnent « une narrative poétique visuelle qui renvoie à des « alphabets immergés », à des eaux aux reflets iridescents, à des territoires habités par des lutins invisibles qui se manifestent à travers des tremblements nébuleux de couleur-lumière. » Ces couches superposées de couleur-lumière à peine délimitées, aux atmosphères chromatiques qui semblent s’évaporer, invitent à l’introspection, à une profonde réflexion sur l’avenir fragile de nos espaces et à nous approprier ces paysages, devenus des images universelles. Car « chaque homme fait l'expérience de l’ineffable face à un paysage » – écrit l’écrivain et critique d’art Jean-Louis Poitevin – et chaque paysage « imaginal » d’Ismael Mundaray « nous emporte et nous élève juste au-dessus de notre regard, et nous permet de voir avec les yeux d'un « dieu » comment cela se passe lorsque, en effet nous, les hommes, sommes absents. »

 

Avec de multiples expositions dans des institutions publiques et privées, ainsi que dans d’importantes foires d’art (FIAC, Arco Madrid, Art Basel, Art Cologne), Ismael Mundaray est devenu un artiste de renommée internationale. Son travail compte une quinzaine de prix et ses œuvres font partie de collections publiques et privées à travers le monde.