Santa y Andrés (2016) de Carlos Lechuga. Cuba, 1983. Santa est une paysanne de 30 ans qui travaille dans une ferme collective de l'État. Andrés est un écrivain homosexuel de cinquante ans qui a des "problèmes idéologiques" selon le gouvernement. Comme il est de coutume avec les dissidents de la révolution, à chaque fois qu'il y a un évènement politique dans la région, quelqu'un est envoyé pour le surveiller et éviter les actes d'opposition publique. Cette fois-ci, c'est au tour de Santa de le surveiller. Pendant 3 jours Santa s'assoit à l'entrée de la cabane d'Andrés pour surveiller chacun de ses mouvements.

« … Santa y Andrés de Carlos Lechuga ne fait pas l’impasse sur l’homosexualité. Interdit à Cuba depuis le 14 octobre 2016, le film évoque l’époque où les intellectuels « déviants » étaient licenciés, poursuivis, condamnés à l’ostracisme. Andrés est un écrivain qui a purgé huit ans de prison et vit désormais confiné dans une baraque isolée en milieu rural. Lors d’un événement médiatique, on lui assigne une brave paysanne, Santa, pour le tenir à l’œil … ».

« Le cœur dramatique du film est le rapprochement de ces deux antagonistes, deux solitaires, aussi dissemblables sur tous les plans. […] le vrai sujet est la possibilité d’un dialogue et même d’une relation affectueuse entre ces Cubains que tout semble opposer au départ. » Paulo A. Paranagua