À l’occasion de la parution de Portrait huaco (Métailié), traduit de l’espagnol (Pérou) par Laura Alcoba. 

Interprète : Manuela Corigliano.

La narratrice visite le Musée du quai Branly et regarde une pièce où elle croit se voir dans un miroir brisé par les siècles. Cette pièce est un portrait huaco, une statuette de céramique préhispanique représentant un visage indigène. La salle d’exposition porte le nom de son aïeul, Charles Wiener, un arrière-arrière-grand-père pilleur d’objets précolombiens du Pérou au XIXe siècle. Elle raconte aussi la mort d’un père aimant qui avait une double vie, et sa propre relation polyamoureuse dans laquelle elle est engagée. 

Gabriela Wiener opte pour un roman décoiffant, à la fois fin, drôle et profond sur les contradictions qui constituent un individu (l’autrice), sur fond de wokisme et de liberté sexuelle.  [...] qui tient de la confession autobiographique, de la comédie familiale et de l’essai sur l’héritage du colonialisme, mais aussi du récit de deuil.  Ariane Singer, Le Monde, 15 octobre 2023.

Wiener is perhaps the most irreverent and daring voice of the new literary generation of Latin American women. María Sánchez Díez, New York Times, 30 septembre 2023. 

Gabriela Wiener est née à Lima (Pérou) en 1975 et vit à Madrid. Autrice de plusieurs livres et recueils de poèmes dont certains traduits dans plusieurs langues, ses textes ont été publiés dans la revue péruviennne de journalisme narratif Etiqueta Negra. Elle a été redactrice en chef de la revue Marie Claire - Espagne et éditorialiste pour le New York Times espagnol. Elle a remporté le Prix National du journalisme au Pérou pour un reportage sur un cas de violence de genre dans lequel l’agresseur était un Prix national de littérature. Performeuse et actrice, elle a joué récemment dans une pièce théatrale écrite par elle, Qué locura enamorarme yo de ti!. Aujourd’hui elle construit un projet de résidence artistique et littéraire migrante, baptisé Sudakasa, dans la région de Castille-La Manche.