A travers des images de "la Belle époque" aux "Années folles", tout un pan de l’histoire du tango entre Paris et Buenos Aires...et de celle de Charles Seguin, le Patron, comme l’appelait ce qui allait devenir le monde des "tangueros"...

Odile Fillion, journaliste, DJ de Tango pendant plus de 15 ans pour les plus célèbres Milongas de Paris, après avoir réalisé avec l’historien Nardo Zalko, un film sur l’histoire du tango entre Paris et Buenos Aires qu'elle présente au Congrès mondial du Tango à Buenos Aires, plonge en Argentine dans les archives que lui ouvre la petite fille de Charles Seguin, cet homme d'affaire et impresario franco-argentin du début de siècle passé...  

C'est cette histoire que dévoile Odile Fillion pour la première fois à Paris, après l’avoir présentée à Buenos Aires au Centre Culturel Nestor Kirchner...  

(...) Le tango entré dans ma vie au début des années 2000, a immédiatement été une grande passion avec la découverte de Buenos Aires. J’ai réalisé un premier film sur la relation Paris Buenos Aires et le tango avec l’historien Nardo Zalko en 2007, puis suite à la disparition de ce dernier, j’ai été amenée à aller présenter le film notamment au Festival Mondial de Buenos Aires.

C’est en préparant ces conférences que j’ai pris conscience d’un manque dans les différents livres d’histoire du tango : il manquait toujours un impresario, un organisateur qui aurait été à l’origine de l’invention d’un mythe toujours aussi vivace cent ans plus tard. 

Il m’a fallu dix ans pour clarifier le mystère, pour mettre à jour la personnalité du financier et impresario français Charles Seguin, dont la discrétion avait été telle (et le dispositif de sociétés écrans si complexe), que personne n’avait imaginé qu’il avait, par un système de trust, le contrôle de l’ensemble des théâtres de Buenos Aires, dispositif qui associé aux cabarets, lui a permis d’imposer le tango et de développer son répertoire et ses acteurs.

A travers le personnage de Charles Seguin, et jusqu’ à sa mort en 1930, s’explique notamment, la très forte relation entre Paris-Buenos Aires et le tango qu’avait analysée Nardo Zalko.

Odile Fillion.