Cinéma

El salto de los Angeles

José Miguel Zamora Figuera

27 juin 2022 à 21h

Projection, VOST Anglais, Venezuela, 2h12.

Voyage initiatique d’un enfant qui doit laisser son enfance de côté et devenir un homme pour garder sa famille unie. Antonio est un enfant qui grandit sous la protection d’une famille modeste et pleine d’amour. L’absence forcée du père, parti vers des mines d’or à la recherche d’un avenir meilleur pour la famille, oblige Antonio à assumer les défis d’une vie d’adulte pour laquelle il n’est pas préparé. Malgré ses efforts pour laisser de côté son enfance, le monde des adultes devient pour lui un douloureux abîme. Antonio sera obligé de faire un saut vers la maturité pour retrouver son père et réunir à nouveau sa famille.

 

 ​A 12 ans, Antonio grandit au milieu de la nature imposante de Ciudad Guayana, dans le sud du Venezuela, sur les rives du fleuve Caroní, près d’un pont. Au milieu de la vie de quartier, de la pêche et de l'activité minière, il été élevé avec amour et sous la protection d'une famille modeste aux liens affectifs très forts. La pauvreté va le pousser à entrer dans la vie adulte. Lorsque son père est forcé de quitter la maison pour devenir mineur, Antonio aura la charge de toute sa famille. Sa naïveté d’enfant est confrontée au quotidien des vendeurs de journaux et de glaces, au risque de prendre sans autorisation le bateau de son père pour pêcher dans le Caroní.

 

Pour s'amuser, les jeunes sautent du pont dans la rivière, défi qu'Antonio évite par peur et par respect pour ses parents, jusqu'à ce que les journaux lui apprennent qu’un massacre de mineurs a eu lieu à l'endroit où ils supposent que son père travaille. En même temps, une scène surprise entre sa mère et un proche lui font croire qu’elle est infidèle à son père. La colère et inquiétude le poussent à surmonter sa peur et sauter du pont pour la première fois. Ce défi relevé, il décide de ne pas rentrer jusqu'à ce qu'il retrouve son père vivant et le ramène à la maison.

 

En chemin, il se lie d'amitié avec un vieil homme, qui, fatigué, meurt dans une communauté indigène. Antonio est contraint de poursuivre son voyage seul, mais il a maintenant la confiance et le courage de poursuivre ce qu'il a commencé. A la mine il trouve le chaos. Au milieu de la jungle défrichée et déboisée, des commerces, la prostitution, le travail des ouvriers qui forent en profondeur pendant que d'autres transportent de lourds sacs de sable, la présence d'hommes armés. Réussissant à parler au chef de la mine, Antonio apprend que la description de son père ne correspond à aucun des travailleurs. Malgré une offre tentante pour rester, il décide de rentrer chez lui.

 

Le noble dessein d'Antonio se réalise de manière inattendue. Sur la route, il demande de l'aide d’un homme qui transporte d'urgence des patients atteints de malaria à Ciudad Guayana et qui refuse de l'aider. Son père est l'un de ces malades, qui, dans son agonie, délire et croit entendre la voix de son fils. Les cris désespérés du garçon en voyant la voiture démarrer font que son père demande d'arrêter la voiture et d’ouvrir la porte arrière. Mourant, il se trouve miraculeusement face à son fils. Antonio, sidéré, tarde à réagir avant de se jeter dans ses bras. Rencontre de foi entre le père et le fils, comme un voyage entre le ciel et la terre.