Cinéma

Araya

Margot Benacerraf

29 nov 2021 à 19h

Projection du film, Prix de la Critique Internationale au Festival de Cannes en 1959, 1h20, Venezuela.

Une péninsule des Caraïbes, au Nord du Venezuela : Araya. Une des régions les plus arides du monde, où l’homme dépend exclusivement de ce que la mer lui apporte : le sel, le poisson… Depuis sa découverte en 1500 par les espagnols, l’exploitation des salines d’Araya se fait à la main. Pendant des siècles, ce fut un des sites le plus riches du Nouveau Monde. Pirates, marchands d’esclaves, contrebandiers et trafiquants de perles s’y croisèrent. Pour ces aventuriers, le sel était aussi convoité que l’or. Depuis cette époque faste, Araya est tombée dans l’abandon et l’isolement le plus total. Le récit de Margot Benacerraf nous fait vivre vingt-quatre heures, une journée, de cette Araya. Un jour comme les autres depuis 450 ans… Mais ces vingt-quatre heures de travail des hommes aux salines prennent pour nous une dimension particulière, étrange. En effet, dès les premières images le film nous plonge dans un univers d’une rare beauté : celui des rythmes de la création, d’un monde en gestation où la vie naît du ciel et de la mer, où la nature se crée et se récrée dans un mouvement sans cesse renouvelé.