Reconnaître la qualité de sujet de droit à un animal, un fleuve, une montagne ou à un écosystème : si l’idée n’est pas nouvelle, elle gagne aujourd’hui du terrain sur la scène politique mais aussi juridique. Depuis le début des années 2000, des pays comme l’Équateur, la Colombie, l’Argentine, la Nouvelle-Zélande ou encore récemment le Canada ont ainsi franchi le pas en attribuant une personnalité juridique à des entités non humaines.

 

Quel est le sens de cette évolution ? En quoi est-elle le signe d’un mouvement plus large de déconstruction de la figure de l’homme et de remise en cause de la singularité humaine ?

 

Faut-il y voir l’expression de nouvelles formes de régulation à l’heure où l’anthropocène vient nous rappeler que l’humain ne peut plus penser et agir comme un sujet séparé d’une nature-objet ?

 

Ces questions conduiront également les intervenants à s'interroger sur les nouvelles figures de l’agir qui seront capables d’assumer la complexité de notre époque.