Rencontre

Débat autour de l’extradition vers l’Argentine de Mario Sandoval

Un tortionnaire infiltré en France

28 janv 2020 à 21h

Débat autour de l’extradition vers l’Argentine de Mario Sandoval, ex-membre de la police politique argentine durant la dictature militaire (1976-1983)

 

 

Le mercredi 11 décembre 2019, Mario Sandoval, dit « Churrasco» ex-tortionnaire de la dictature argentine, a été  extradé depuis la France, pays où il résidait depuis 1985, vers l’Argentine. Ancien policier, il est soupçonné d'avoir participé à 500 cas d’enlèvements, de tortures et de disparitions. L'Argentine réclamait son extradition depuis 2012 et après un long chemin judiciaire cette demande a été acceptée.

 

Afin de permettre son extradition, la justice française s'est fondée sur la seule disparition d’Hernan Abriata, étudiant en architecture arrêté par Mario Sandoval le 30 octobre 1976 à Buenos Aines et amené à l'École de Mécanique de la Marine (ESMA), centre de torture du régime militaire dans lequel plus de 5 000 détenus ont disparu dont les deux religieuses françaises Alice Domon et Léonie Duquet, victimes précipitées depuis des avions dans le Rio de la Plata.

 

Naturalisé français en 1997, il a travaillé en France dans différentes équipes d’intelligence économique et de renseignement.  Dissimulant son appartenance à la police politique durant la dictature, il a également enseigné comme vacataire dans diverses universités (Pôle Universitaire Leonard  de Vinci, Marne-la-Vallée et à l’Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine - IHEAL). Mario Sandoval tenait un blog à partir duquel il publiait des propos violemment négationnistes.

 

L’extradition de Mario Sandoval a généré un débat juridique inédit en France relativement à la prescription des crimes de disparition forcée et a permis une avancée majeure de la jurisprudence française.

 

Invités : 

Sophie Thonon, avocate internationale

Angelina Montoya, journaliste à Le Monde

Silvina Stirnemann, HIJOS-Paris

Famille d’Hernan Abriataen visioconférence depuis Buenos Aires

Estelle et Carlos Debiasi, co-directeurs du Correo de la Diáspora