Exposition

L'Invention de Morel

ou La machine à images

16 mars 2018 21 juil 2018

Commissaire : Thierry Dufrêne 

 

Lundi au vendredi : 10h > 20h – Samedi : 14h > 18h

Fermé les dimanches et jours fériés

 

À partir du 16 mars et pour une durée de quatre mois, la Maison de l’Amérique latine présente une exposition inédite, intitulée L’Invention de Morel ou La machine à images, conçue par et sous le commissariat de Thierry Dufrêne à partir du roman L’Invention de Morel de l’écrivain argentin Adolfo Bioy Casares (1914-1999), ami et compagnon de lettres de Jorge Luis Borges. En réunissant des œuvres de toute nature - photographies, installations, vidéo-projections, hologrammes, œuvres cinétiques ou encore bande-dessinée… - de quinze artistes* venus de différentes parties du monde, celle-ci met en lumière l’influence majeure qu’exerça ce roman d’anticipation sur plusieurs générations de créateurs. Plus encore, cette exposition interroge la manière dont les artistes contemporains se réapproprient, à la suite de Bioy Casares, le rêve d’une duplication de notre monde qui en garantirait l’éternité.

Sans être une illustration de l’œuvre littéraire de Bioy Casares, l’exposition L’Invention de Morel ou La machine à images entend provoquer chez le visiteur les mêmes questionnements que ceux auxquels se trouve confronté le personnage du fugitif dans le livre paru en 1940 : quelle est la réalité des images, qu’est-ce que l’immatérialité, peut-on être amoureux d’une image ? Les artistes, dont certains ont créé une œuvre spécialement pour l’exposition, déplacent sans cesse le roman vers leurs propres horizons, comme le fera encore le regardeur dans l’interaction avec les œuvres.

 

Nous voyons les images s’animer sous nos yeux et elles suscitent notre adhésion, mieux : notre croyance. Les simulacres nous hantent et nous finissons par vouloir partager leur vie fascinante. Mais ils ne sont que des êtres de rêve. Pourtant, les technologies de notre temps relancent sans fin la quête d’une image qui serait vivante. Thierry Dufrêne, 2017

 

*Michel Bret/Edmond Couchot, Luc Courchesne, Jean-Louis Couturier (A.Jihel-JLC), Frédéric Curien/Jean- Marie Dallet (SLIDERS_lab), Nicolas Darrot, Leandro Erlich, Masaki Fujihata, Piotr Kowalski, Julio Le Parc, Rafael Lozano-Hemmer, Jean-Pierre Mourey, Stéphanie Solinas, Pierrick Sorin.

 

À cette occasion, un ouvrage est publié aux éditions Xavier Barral. 288 pages, 20,5 x 13,5, environ 70 illustrations, 30€.Disponible ici.

 

En parallèle, un cycle de films, dont L’Année dernière à Marienbad d’Alain Resnais, scénario Alain Robbe-Grillet (1961), inspirés du roman sera projeté de mars à juin 2018 avec le soutien de la SOFIA et de Studio Canal.