Philosophie

Séminaire Dialogues philosophiques

Rapports historiques de pouvoir dans l’histoire de la langue espagnole

07 janv 2020 à 19h

Par Natalia Prunes, Université Paris 8.

Avec, en qualité de répondants,Georges Lomné, Université de Marne-la-Vallée et Denis Rolland, Université de Strasbourg, ancien Recteur.

Le règne du roi de Castille Alphonse X dit « le Sage » (1252-1284), qui fut l’un des esprits les plus cultivés de son temps et dont les facultés se manifestèrent avec tant de supériorité dans des domaines intellectuels les plus variés, marque un tournant dans l’histoire de la langue espagnole car il est considéré comme étant le grand promoteur de l’emploi du castillan en tant que langue de l’administration et de la culture, ce qui comportait un geste extrêmement novateur à son époque. De cette manière, se voir imposer le dit castellano derecho (« le bon castillan », « le castillan droit ») peut être jugé comme un premier pas vers la standardisation de la langue de l’Espagne qui deviendra « l’espagnol » lors de son internationalisation à partir de l’expansion de l’Empire espagnol au XVe siècle. En effet, au Moyen Âge un grand nombre de langues vernaculaires européennes commencèrent à être utilisées dans les chartes au lieu de la langue écrite par excellence, c’est-à-dire, le latin.

 

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Direction scientifique : Stéphane Douailler, Éric Lecerf, Georges Navet, Bertrand Ogilvie, Patrick Vauday et Patrice Vermeren (Université Paris 8) ; Marie Cuillerai, Martine Leibovici (Université Paris 7), Nelson Vallejo-Gomez (FMSH) ; Jean-René Garcia (Université paris 13) ; Louise Ferté (Université de Lille)