En compagnie de Carmen Hernández, une voix profonde et chaleureuse.

♦ Fils du grand compositeur et bandonéoniste Avelino Flores, Rudi Flores est né  à Corrientes, au Nord de l’Argentine, à la frontière avec le Paraguay. Après des études musicales au Conservatoire de sa ville natale, il intègre dès son adolescence la formation de son père. Avec son frère Nini au bandonéon, ils enregistrent de  nombreux  disques  (notamment  deux  chez Ocora /  Radio  France, en 1994 et 2005 ).  En  1984,  les  frères forment le Duo "Rudi et Nini Flores". Ils sont très vite connus et reconnus aussi bien en Argentine que dans les pays limitrophes (Brésil, Paraguay...) et s’installent à Buenos Aires en 1986, avant de partir pour l’Europe en 1991, tout en continuant les tournées importantes en Amérique latine, répondant notamment à l’appel d’Ariel  Ramírez  qui  le  fait  participer  en  1995  à  sa  célèbre creation : La Misa Criolla. La « tradition renouvelée » du chamamé de sa région n’est cependant qu’une facette des multiples talents de l’interprète et du compositeur. Le tango, qu’il joue depuis sa jeunesse, tient une place de choix dans son répertoire, et c’est au sein du tango que Rudi Flores trouve à s’exprimer musicalement de manière aussi intense et inventive que dans la musique de sa terre natale. C’est ce qui lui vaudra d’être appelé par les plus grands chanteurs et guitaristes argentins pour accompagner disques et/ou tournées, tout en continuant à se produire sur les grandes scènes de la musique argentine.

♦ Né en 1983 à Buenos-Aires, Tomás Bordalejo apprend la guitare tout d'abord en autodidacte puis étudie le jazz à l'Institut Technologique de Musiques Contemporaines de sa ville natale où ilobtient un diplôme de guitariste. A 22 ans, il gagne l'Europe pour suivre des études musicales plus approfondies qui l'amèneront notamment au Conservatoire de Gennevilliers, où il étudie successivement la guitare classique, l'analyse musicale, la formation musicale, l'orchestration, la composition, l'improvisation et la musique de chambre. Il a obtenu en juin 2009 son DEM en Composition et a suivi depuis les cours d'orchestration dans la classe d'Anthony Girard au C.R.R. de Paris. En 2011 il fut admis au Pôle Supérieur de Création à Paris (PSPBB). En 2013 il a été Lauréat de la Fondation d'entreprise Banque Populaire.

♦ Titulaire d'un DEM de guitare du CNR de Nantes, dont il est originaire, Romain Lecuyer opte ensuite pour la contrebasse qu’il étudie depuis 1995. Il participe à divers stages et résidences de jazz et musiques improvisées avec notamment la Compagnie Lubat, Bruno Chevillon et Julien Lourau. En 2001, un voyage en Argentine détermine de nouveaux choix musicaux : il découvre le tango et s'inscrit à l’Escuela de Música Popular d’Avellaneda où il étudie, outre le tango, le folklore argentin. Puis il entre à l’Orquesta Escuela de Tango, dirigée par le maestro Emilio Balcarce, qui enregistre et se produit régulièrement à Buenos Aires. Parallèlement, il joue en Argentine et en France avec le trio Grossman/Lecuyer/Ragusa. Depuis son retour en France fin 2004, il intègre diverses formations dont le Cuarteto Cedrón, l’orchestre Tanguísimo, los Quilapayun, Le trio Celebración, l’Alter Quintet, le  Plaza Francia (avec Catherine Ringer) et le Trio Rudi Flores ; il a joué notamment avec Juan-José Mosalini, Leonardo Sanchez, Osvaldo Calo, Ute Lemper, Melingo, Raúl Barboza, Aca Seca  et a enregistré pour Catherine Ringer, Melingo, Juan-Carlos Caceres, le Gotan Project, Raul Barboza, l’ensemble baroque Capella Mediterranea...

♦ Carmen Hernández fait ses débuts très tôt dans la chanson populaire de sa Colombie natale. À l’âge de cinq ans elle chante en duo avec son frère Luis. Ils gagnent un concours organisé par la Radio Cadena National (RCN). Ils remportent ensuite le trophée « Talento Juvenil » organisé par RADIO CARACOL. Elle se produit alors à la radio et à la télévision colombienne, et participe à des manifestations artistiques et culturelles. Avant de quitter son pays pour aller aux Etats Unis, elle chante en solo avec l’Orchestre Féminine de Colombie, dirigé par le maestro et compositeur Jorge Camargo Spolidore. Depuis qu'elle est en France, elle incarne avec son chant l'univers de la musique latino-américaine, au regard de sa situation sociale et politique. Avec ses concerts-spectacles à thèmes, elle fait connaître l'évolution de la musique en Amérique latine (De l'Habanera à la Rumba Criolla), transmet le chant des oiseaux du Cône Sud (Chogüy), illustre l'histoire de la conquête espagnole (1810- Canto a mi América -2010) et fait un portrait de la femme latinoaméricaine (Las Marías) et (¿Qué quiere una mujer ?). Elle chante aussi la dimension poétique du tango « La poésie du tango » et une partie de son histoire « Tango en Colombia ».