Sciences humaines

Jacques Tournon

et les plantes sacrées

29 mai 2018 à 19h

Signature de son dernier roman Un ethnologue disparaît (L'Harmattan).

Présenté par Martin Fortier, Institut Jean Nicod, Ecole Normale Supérieure, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

 

Jacques Tournon peut vraiment être considéré comme un chercheur émérite, après plus de 30 ans de recherches dont 10 ans sur le terrain en Amazonie péruvienne. Plus qu’un théoricien, Jacques est avant tout un ethnographe et les œuvres qu’il a publiées sont avant tout le fruit de son expérience de terrain, mais il a également de nombreux articles scientifiques à son actif. Jacques est en outre l’un des rares chercheurs français et même francophones ayant travaillé sur une culture aussi particulière que les Chipibo-Konibo. Il est l’un des précurseurs en ce domaine, car alors que tous les étudiants péruanistes se dirigeaient vers le monde andin et les études sur la parenté, Jacques, quant à lui, s’est intéressé à l’Amazonie péruvienne et à l’ethnoécologie, domaine encore peu étudié, même aujourd’hui. Là, il ne s’est pas contenté de faire une simple collecte de plantes médicinales mais est allé plus loin en s’intéressant à leurs usages et à leur symbolisme. Il est, en outre, un membre actif et un « pillier » de LUPUNA et, ce, depuis sa création en 2005. Il a été membre du bureau de l’association et ne nous a jamais quitté depuis lors. Il a également effectué des missions d’expertise sur le terrain et non pas seulement de la recherche, notamment pour la mise en place du parc ethnobotanique de Chaikoni, projet présenté et appuyé par LUPUNA dans la communauté shipibo de San Francisco de Yarinacocha (dpt. Ucayali).