Hors les murs

Che Malambo

Danse / Bobino

30 janv 2019 21 avril 2019

Toujours influant dans l’Argentine d’aujourd’hui, cette tradition a réussi, non seulement, à survivre en plein XXème siècle, mais à s’enrichir constamment et à se perpétuer de génération en génération.

 

 

Le Malambo, à l’origine, est une danse individuelle, exclusivement masculine. Deux hommes face à face, sur la plus petite superficie possible, s’affrontent dans un duel de zapateado (claquement des pointes et des talons dans la danse hispanique) jusqu’à ce que l’un d’entre eux déclare forfait. Le Gaucho solitaire qui descend rarement de sa monture – sur laquelle il vit, dort et mange – exprimerait ainsi sa vigueur. Sans doute extériorise-t-il ce qui, sans fin, lui passe à travers le corps : le rythme de son cheval.

 

Cette manière si particulière et fougueuse de danser s’est popularisée au début du XIXème siècle en Argentine. Deux styles essentiellement prédominent : « El Brio del Norteno » et « La Elegancia del Sureno ».

El Norteno – Le Nord, caractérisé par sa puissance, son agilité et sa dextérité, soutenu par une force naturelle traduite rythmiquement par les bombos. Les bottes des danseurs sont hautes, d’un cuir épais, aux talons imposants pour des zapateados puissants.

El Sureno – Le Sud, contraste avec le Nord par sa puissance soutenue. L’interprète doit faire preuve d’ingéniosité et de souplesselaissant de côté l’exubérance explosive pour une intériorité grave et solennelle. Si les pieds sont nus, le sol sera frappé avec la même intensité.

 Au nord comme au sud, on tourne les boleadoras. Les boules frappent le sol en parfaite synchronisation avec les pieds des danseurs, faisant naître une étonnante dynamique du mouvement.