Musique

Tribune de la musique

des disques et des spectacles

17 janv 2019 à 19h

Animée par Oscar Barahona, Nelson Gómez, Francisco González et Michel Plisson

 

♦ 1ère partie : Présentation du double CD Francesita, de Louise Jallu, bandonéoniste.

Après avoir lu un bien étonnant livre d’Albert Londres sur la "traite des blanches" en Argentine, Sur le chemin de Buenos Aires (1927), Louise Jallu, jeune et charismatique bandonéoniste, est partie à la recherche de ces femmes condamnées à vivre et mourir dans les bordels d’Argentine, dont certaines ont donné leur prénom ou leur surnom à des thèmes emblématiques du tango : Griseta, María, la Negra, la Francesita. Louise Jallu a publié en 2017 chez le Label Klarthe et distribué par Harmonia Mundi un double album intitulé Francesita en hommage au pianiste et compositeur argentin Enrique Delfino et aux femmes qui ont inspiré ses tangos, dans des arrangements originaux qu'elle a réalisée en collaboration avec le compositeur Bernard Cavanna. Delfino contribua à donner un caractère définitif au tango en créant le modèle du tango-chanson, qui porte un regard personnel, franc, sensible et parfois distancié. C’est au Conservatoire de Gennevilliers que Louise Jallu se passionne pour le bandonéon. En 2011, elle remporte le 2e Prix de la catégorie bandonéon solo du Concours International de Klingenthal en Allemagne. Elle se perfectionne en musique de chambre avec Juan José et Juanjo Mosalini, et étudie la composition auprès de Bernard Cavanna. Désireuse de repousser les limites du tango, elle fonde sa propre formation, un quartette composé de Mathias Lévy (violon), Grégoire Letouvet (piano) et Alexandre Perrot (contrebasse), qui ouvre l’univers du tango au jazz et aux modes de jeu contemporain. Enseignante, fille de pédagogues, Louise Jallu consacre une partie de sa vie musicale à l'enseignement du bandonéon et du tango au Conservatoire de Gennevilliers en favorisant la création et la musique de chambre dès le plus jeune âge. Elle a créé également l’édition bisonore qui se consacre à l'écriture du bandonéon et au tango d'aujourd'hui.

 

♦ 2ème partie : Hommage au chamamé et à Nini Flores (26 mars 1966 - 7 août 2016) par Carlos Lezcano.
Carlos Lezcano, journaliste et écrivain de la province de Corrientes, rend hommage à Nini Flores, accordéoniste argentin décédé à Corrientes en août 2016. Avec son frère Rudi, il fonde le duo Rudi et Nini Flores, référent de la musique de leur terre natale, le chamamé. Rudi et Nini Flores ont vécu une quinzaine d’années en France, ont été les véritables ambassadeurs du chamamé, et de la musique argentine. Nini rentre en 2010 en Argentine où il s’établit définitivement et crée un trio avec Veronica Noguera et Facundo Rodríguez, puis il fonde le Nini Flores Quinteto qui eut les honneurs du théâtre Colón (Buenos Aires) en 2015. Pour Chango Spasiuk, Nini Flores fut l’un des plus grands musiciens de chamamé.

 

 

Séances suivantes : 21 février - 14 mars et 11 avril 2019

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Généralement tous les deuxième Jeudi de chaque mois, de 19h à 20h30, la Tribune de la Musique, des disques et des Spectacles invite des musiciens, chanteurs, interprètes, compositeurs, ethnomusicologues, danseurs, anthropologues, vidéastes, cinéastes documentaristes à débattre autour des musiques d'Amérique latine, qu'elles soient traditionnelles, populaires et/ou savantes, et présente CDs, livres, partitions, films DVD ou videos-films à l'occasion d'une publication récente, CD, DVD, Films, etc... La Maison de l'Amérique latine communique sur son site le programme précis une dizaine de jours avant la séance.